Les pièces et artistes de janvier ont en commun de travailler au point de rencontre du théâtre et de la musique. Séverine Chavrier, musicienne de formation, nous fait partager les désirs naissants de quatre jeunes gens sur le point de consacrer leur vie à la pratique d’un instrument (Aria da capo). Lara Marcou a d’abord composé des chansons d’amour, mélancoliques et lumineuses, qui trouvent aujourd’hui à s’incarner en un rôle de femme à la hauteur de leur folie douce (Katherine Poneuve). Benjamin Lazar, né à la scène par le théâtre baroque et l’opéra, augmente Les Chants de Maldoror d’un dispositif sonore inédit, où les mots de Lautréamont et nos images mentales forment la musique d’une chambre (La Chambre de Maldoror), celle d’un gamin qui, en 1869, inventa sans le savoir la poésie moderne.

Aria da capo
Séverine Chavrier
les 5 et 6 janv
réserverIls n’ont pas vingt ans, et depuis l’enfance l’un joue du basson, l’une chante et joue du piano, un autre du trombone, un autre du violon. Ils fument aussi des joints, disent l’adolescence, le sexe, se griment en vieillards pour mieux faire exploser un cliché, un ballon plein de confettis, ou un piano, à coup de barre de fer.
Katherine Poneuve
Lara Marcou
du 18 au 20 janv
réserverC’est l’histoire drôle et bouleversante d’une chanteuse, ou d’une femme, qui quitterait tout pour aller nulle part, enfin ailleurs, sans savoir où. Quand elle chante, elle dit : « Je ne suis pas de celles / Qui méchantes et cruelles / Mangent les hommes / Pas de rire sensuel / Ou de langue de miel / Rien qu’un regard automne / Moi les hommes je les charme / À la mélancolie / Quand l’un d’eux me regarde / Je lui dis : je déteste la vie ». Et quand elle part, fuyant son ombre sociale (quelques mètres ou quelques gestes suffisent peut-être), elle fraye sous nos yeux les voies comiques de l’incertitude.
La Chambre de Maldoror
Benjamin Lazar
du 24 au 27 janv
réserverSeul dans une petite chambre parisienne, à la fin du XIXe siècle, un très jeune homme écrit la nuit un texte maléfique, en plaquant des accords furieux sur un piano de location. Les portes de l’inconscient, ouvertes sur l’art du XXe siècle, ne se refermeront pas. Seul dans sa chambre de théâtre, Benjamin Lazar, alias Isidore Ducasse, alias le comte de Lautréamont, alias Maldoror, déplie avec précision l’obscurité du chant, les visions et les métamorphoses.
sam 28 janv
réserverCe Qui Vive ! est conçu en collaboration avec les équipes de Séverine Chavrier, Lara Marcou et Benjamin Lazar. Il débute après le séminaire « Passages secrets » d’Olivier Neveux (14h30 — 16h30).
Exceptionnellement ce mois-ci, le séminaire d’Olivier Neveux n’aura pas lieu, rendez-vous en février
Poésie !
Madame
jeu 12 janv, Black Out
entrée libreet aussi
film de Corentin Leconte d’après La Traviata de Giuseppe Verdi et La Dame aux camélias d’Alexandre Dumas fils, mis en scène par Benjamin Lazar, dans le cadre des représentations de La Chambre de Maldoror
projection au Cinéma Diagonal
piloté par Jessica Dalle, Pedro Garcia-Velasquez et Benjamin Lazar
piloté par Jessica Dalle, Pedro Garcia-Velasquez et Benjamin Lazar
piloté par Jessica Dalle, Pedro Garcia-Velasquez et Benjamin Lazar, autour de La Chambre de Maldoror
ouverts à tou·te·s, entrée libre sur inscription
organisée par l’Association des spectateurs
dans le hall du théâtre, ouvert à tou·te·s, entrée libre