Le roman de Thomas Bernhard se déroule entièrement au Musée d’histoire de l’art de Vienne où Reger, critique musical, a donné rendez-vous à Atzbacher, son ami philosophe, pour une raison qui ne sera dévoilée qu’à la toute fin. Atzbacher, arrivé en avance, observe Reger et se met à relayer les pensées corrosives de son ami sur les œuvres du musée, l’État catholique, les traditions établies, les artistes et philosophes d’aujourd’hui et d’hier.
Seul sur scène, Nicolas Bouchaud, entouré d’œuvres imaginaires, suit le fil des pensées de Reger, ses réflexions et ses digressions infinies. Et, sous l’apparente (et hilarante) entreprise de destruction des monuments de l’art classique ou de l’État autrichien, se découvre peu à peu un paysage subtil, un roman familial hanté par les voix des morts, et une invitation profonde à arracher l’expérience de l’art au domaine des admirations conventionnelles, pour le ramener à nous.
Nicolas Bouchaud, Éric Didry
Comédien depuis 1991, Nicolas Bouchaud travaille d’abord sous les directions d’Étienne Pommeret, Philippe Honoré… Il rencontre Didier- Georges Gabily qui l’engage pour les spectacles Des cercueils de zinc (Théâtre de la Bastille, 1992), Enfonçures (Théâtre de la Bastille, 1993), Gibiers du temps, Dom Juan / Chimères et autres bestioles. Il joue sous la direction de Yann-Joël Collin dans Homme pour homme et L’Enfant d’éléphant de Bertolt Brecht, Henri IV (1ère et 2ème parties) de Shakespeare; de Claudine Hunault dans Trois Nôs Irlandais de William Butler Yeats ; de Hubert Colas dans Dans la jungle des villes de Bertolt Brecht ; de Bernard Sobel dans L’Otage de Paul Claudel ; de Rodrigo Garcia dans Roi Lear, Borges + Goya ; avec le Théâtre Dromesko dans l’utopie fatigue les escargots ; de Christophe Perton dans le Belvédère d’Odön von Horvàth. Jean-François Sivadier lui propose le rôle principal de toutes ses mises en scène de théâtre depuis 1998 : L’impromptu Noli me tangere, La Folle journée ou Le Mariage de Figaro de Beaumarchais, La Vie de Galilée de Bertolt Brecht, Italienne scène et orchestre, La Mort de Danton de Georg Büchner, Le Roi Lear de Shakespeare (Avignon Cour d’honneur), La Dame de chez Maxim de Georges Feydeau, Le Misanthrope (Prix du Syndicat de la Critique), Don Juan et L’Ennemi du Peuple. En 2012, il joue dans Projet Luciole mise en scène de Nicolas Truong au Festival d’Avignon dans le cadre de « sujets à vif ». Il joue et co-met en scène Partage de Midi de Paul Claudel, en compagnie de Gaël Baron, Valérie Dréville, Jean-François Sivadier et Charlotte Clamens à la Carrière de Boulbon pour le Festival d’Avignon en 2008. En 2011, il joue au Festival d’Avignon Mademoiselle Julie de Strindberg mis en scène par Frédéric Fisbach avec Juliette Binoche. En 2010, il met en scène Deux Labiche de moins pour le Festival d’Automne en 2012. Depuis 2010, à son initiative et avec la même équipe, Nicolas Bouchaud a développé 4 spectacles : la Loi du marcheur (entretien avec Serge Daney), Un métier idéal (d’après John Berger et Jean Mohr), Le Méridien (d’après Paul Celan) et Maître Anciens (d’après Thomas Bernhard). Eric Didry et Véronique Timsit ont assuré, respectivement, la mise en scène et la collaboration artistique de ces projets.
Au cinéma, il tourne avec Jacques Rivette Ne touchez pas à la hache ; avec édouard Niermans, La Marquise des ombres ; avec Pierre Salvadori Dans la cour ; avec Jean Denizot La Belle vie et avec Mario Fanfani Les Nuits d’été en 2015. Depuis 2015, il est artiste associé au Théâtre national de Strasbourg dirigé par Stanislas Nordey.
Éric Didry se forme auprès de Claude Régy, comme assistant à la mise en scène et comme lecteur pour les Ateliers Contemporains. Il travaille également comme collaborateur artistique de Pascal Rambert. À partir de 1993, il devient créateur de ses propres spectacles : Boltanski / Interview
(1993) d’après « Le bon plaisir de Christian Boltanski par Jean Daive », Récits / Reconstitutions, spectacle de récits d’expériences personnelles (1998), Non ora, non qui d’Erri de Luca (2002), Compositions, nouveau spectacle de récits (2009). En 2010, il met en scène La Loi du marcheur (entretien avec Serge Daney) avec Nicolas Bouchaud. Il crée en 2012 Qui-Vive, spectacle conçu avec le magicien Thierry Collet. En 2013, toujours avec Nicolas Bouchaud, il met en scène Un métier idéal adapté du livre de John Berger. En octobre 2015, à nouveau avec Nicolas Bouchaud, il créé le Méridien d’après Paul Celan. En janvier 2017, il met en scène Dans la peau d’un magicien, spectacle conçu avec Thierry Collet. En novembre 2017, il met en scène Maîtres anciens (comédie) de Thomas Bernhard, un projet de et avec Nicolas Bouchaud.
Il collabore avec d’autres artistes comme les chorégraphes Sylvain Prunenec et Loïc Touzé, le créateur son Manuel Coursin.
La pédagogie tient une place importante dans son activité. Il intervient régulièrement à l’École du Théâtre National de Bretagne dont il est membre du conseil pédagogique. Depuis de nombreuses années, il anime régulièrement en France et à l’étranger, des ateliers de récits où il réunit acteurs et danseurs.
de Thomas Bernhard
projet de Nicolas Bouchaud, mise en scène d’Éric Didry
interprète : Nicolas Bouchaud
traduction française : Gilberte Lambrichs
adaptation : Véronique Timsit, Nicolas Bouchaud, Éric Didry
collaboration artistique : Véronique Timsit
scénographie et costumes : Élise Capdenat, Pia de Compiègne
lumière : Philippe Berthomé, en collaboration avec : Jean-Jacques Beaudouin
son : Manuel Coursin
voix : Judith Henry
production : Nicolas Roux
production déléguée : Théâtre Garonne Scène européenne, Toulouse
en coproduction avec : Festival d’Automne à Paris ; Théâtre de la Bastille (Paris) ; Compagnie Italienne avec Orchestre (Paris) ; Bonlieu, Scène Nationale d’Annecy ; Espace Malraux, Scène Nationale de Chambéry et de la Savoie.
avec le soutien de : La Villette (Paris) ; du Nouveau Théâtre de Montreuil, CDN .
remerciements : Roman Signer et la Galerie Art : Concept, Anne De Queiroz.
L’Arche est agent théâtral du texte représenté.