Le roman-fleuve de Peter Weiss suit le trajet d’un jeune ouvrier communiste entre 1937 et 1945, de son Allemagne natale à son engagement dans la guerre civile espagnole, jusqu’à son exil en Suède. Mais cet itinéraire d’un militant antifasciste se double d’une aventure esthétique : le narrateur et ses camarades s’exercent en autodidactes à analyser de grandes œuvres, pour y découvrir une histoire de l’art en prise directe avec les rapports sociaux. C’est l’expérience de cette jeunesse, prise dans les événements de la guerre et de l’art, que Sylvain Creuzevault a partagée avec une jeunesse d’aujourd’hui, le groupe 47 de l’école du Théâtre National de Strasbourg. Il en résulte une fresque flamboyante, traversant différentes formes de lutte et de théâtre (documentaire, cabaret, agit-prop), nouant avec rage et humour les combats du passé aux urgences du présent.
Sylvain Creuzevault
Sylvain Creuzevault commence la mise en scène en 2003, avec le Groupe d’ores et déjà dont il est cofondateur. Il se fait notamment connaître avec Notre terreur en 2009 à La Colline, qui traite du Comité de salut public de 1793. Suivent deux spectacles autour de Marx (Le Capital et son Singe en 2014, Banquet Capital en 2018) et en 2016 Angelus Novus AntiFaust.
Artiste associé à l’Odéon-Théâtre de l’Europe depuis 2016 avec sa compagnie Le Singe, il y consacre un cycle à Dostoïevski en créant de 2018 à 2021 Les Démons, Le Grand Inquisiteur et Les Frères Karamazov. En 2023, il crée Edelweiss [France Fascisme], qui est le pendant de L’Esthétique de la résistance de Peter Weiss, présentée quelques mois plus tôt au Théâtre national de Strasbourg.
d’après le roman de Peter Weiss
adaptation et mise en scène : Sylvain Creuzevault
avec : Juliette Bialek, Yanis Bouferrache, Gabriel Dahmani, Valérie Dréville, Vladislav Galard, Pierre-Félix Gravière, Arthur Igual, Charlotte Issaly, Simon Kretchkoff, Frédéric Noaille, Vincent Pacaud, Naïsha Randrianasolo, Lucie Rouxel, Thomas Stachorsky, Manon Xardel
scénographie et accessoires : Loïse Beauseigneur, Valentine Lê
costumes et maquillage : Jeanne Daniel-Nguyen, Sarah Barzic
maquillage et perruques : Mityl Brimeur
création et régie lumière : Charlotte Moussié en complicité avec Vyara Stefanova
régie plateau et machinerie : Léa Bonhomme
création et régie vidéo : Simon Anquetil
régie générale : Arthur Mandô
assistanat à la mise en scène : Ivan Marquez
dramaturgie : Julien Vella
création musique originale et régie son : Loïc Waridel
création musiques originales : Pierre-Yves Macé
cheffe de choeur : Manon Xardel
administration de production : Anne-Lise Roustan
direction de production : Élodie Régibier
production :Théâtre national de Strasbourg
coproduction et production déléguée : Le Singe
avec la participation artistique du Jeune Théâtre national
Les décors, les accessoires et les costumes ont été réalisés par les ateliers du TNS.
La compagnie est conventionnée par le ministère de la Culture / Drac Île-de-France
Peter Weiss est représenté par L’Arche – Agence théâtrale.
Le roman L’Esthétique de la résistance traduit de l’allemand par Éliane Kaufholz-Messmer est publié aux Éditions Klincksieck, 2017.
« À ceux qui viendront après nous », le poème représenté écrit par Bertolt Brecht en 1938 pendant son exil est publié dans le recueil Poèmes Tome 4 à L’Arche Éditeur (1966) dans une traduction d’Eugène Guillevic.
Remerciements à Jean-Gabriel Périot, réalisateur du court-métrage Under Twilight (2006), musique de Patten (Groupe), qui nous a autorisé à diffuser gracieusement des images de son film.