Sorcières ; vieilles lubriques, voleuses de pénis, coupables d’infanticides, séductrices, dévoreuses d’embryons forniquant avec le diable…
Un collectif d’actrices s’empare du mythe de la sorcière pour réinterroger les mécanismes de persécution des femmes. Comment figurer au théâtre ce corps imaginé, fantasmé, monstrueux ? Comment investir concrètement ce stéréotype ? À l’instar des féministes des années 1970, nous voulons nous réapproprier sur scène ce pan de l’histoire encore aujourd’hui absent de nos livres d’école.
Nous voulons expérimenter une écriture de plateau où nous mêlerons des improvisations, des écrits que nous produirons en cours de route et des fragments de différentes sources littéraires, avec en tête l’ouvrage de la chercheuse américaine Silvia Federici : Caliban et la Sorcière.
Collectif Marthe
Les Marthes sont nées à Vireaux, Genève, Paris. Elles ont 26, 27, 28, 30 ans. Elles se sont rencontrées à l’École de la Comédie de Saint-Étienne. Elles se plaisent à inventer des formes à partir d’écrits théoriques, de manifestes politiques, de souvenirs, d’images, de peintures, de films, de documentaires, de rencontres. Elles sont 4 + 1 + 1 + 1… Autant de forces nécessaires à créer de la matière théâtrale. Elles ont fait des recherches, des sabbats, des potions, du bricolage, de la construction. Elles ont jeté des sorts, parcouru des chronologies historiques, se sont perdues dans des lectures. Elles aiment jouer, se voir jouer. Elles essaient de danser. Elles aimeraient chanter. Elles ne réussissent pas tout. Elles s’entraident et se font aider, chacune s’essayant à toutes les fonctions à tour de rôle. Fortes des notions d’empowerment ou d’autonomisation en politique, des luttes acharnées des féministes des années 1970 ou de celles des dissident.e.s d’aujourd’hui, Les Marthes tissent un théâtre explorant les rouages du capitalisme, et les formes de résistance à la marchandisation des corps et du vivant.
écriture, mise en scène : Clara Bonnet
jeu : Marie-Ange Gagnaux, Aurélia Lüscher, Itto Mehdaoui et Maybie Vareilles
dramaturgie : Guillaume Cayet
conception nez : Célia Kretschmar, Cécile Kretschmar
création lumière : Clémentine Pradier
chorégraphe : Marjory Duprés
construction : Alexis Forestier, Itto Mehdaoui
régie Générale : Clémentine Gaud et Clémentine Pradier
œil extérieur : Maurin Ollès
Production Déléguée Prémisses
Le collectif Marthe fait partie des premiers lauréats du Dispositif Cluster initié par Prémisses, Office de production artistique et solidaire pour la jeune création.
coproduction : TU-Théâtre de l’Usine – Théâtre de la Cité internationale
soutien : Fondation Ernst Göhner // Commune de Plan-les-Ouates // Maisons Mainou // La Quincaillerie – Venarey-les-Laumes // Montévidéo – Marseille // Avec le soutien de l’Onda – Office national de diffusion artistique // Action financée par la Région Ile-de-France
Le collectif Marthe est en résidence de création et d’action artistique pour trois saisons au Théâtre de la Cité internationale
photos : Dorothée Thébert Filliger
Un remerciement particulier à Silvia Federici // Théâtre Saint-Gervais Genève // Jeune Théâtre National // Jamil Mehdaoui // François Berger // Lily Bonnet // Augustin Bonnet // Guillaume Bonnet // Camille Guyot // Philippe Lüscher // Nadia Skrobeck // Jessica Kraatz // Thelma Klébert // Atelier 2 roues PLO// Édition l’Entremonde