Apologies 4&5

Deux personnes, une femme et un homme, se présentent devant une troisième. Il pourrait s’agir d’un examen scolaire, d’un interrogatoire judiciaire ou d’une séance psychanalytique. S’y joue en tout cas une délicate épreuve : ressaisir leur existence, ses bifurcations et ses dérives. Mais l’enjeu semble moins de répondre aux attentes supposées de l’autorité que de rejoindre le chœur de témoins qui les accompagne à distance : cinq femmes qui toujours chantent une immuable polyphonie, qui toujours dansent la ronde anonyme des ombres.

Argyro Chioti

Je ne sais pas vraiment comment les gens qui connaissent un peu mon travail sont arrivés à dire que je fonctionne sur la choralité et le chœur, au sens large du terme. Ce n’était pas une décision de ma part. Je représente quelque chose que je n’ai pas pensé tel quel. Comment parler des choses fondamentales de notre vie, en laissant la place pour qu’apparaisse ce qui est caché, nos fissures, l’inédit, ce qui est de l’ordre de l’invisible et du sensible, et qui nous détermine ou nous rend immenses et infinis ; ça, oui, c’est constitutif de mon travail. Plonger dans une sensibilité limpide et innocente sur scène, intime et paradoxalement familière, me semble être une bonne piste d’exploration. En compagnie d’artistes qui me sont chers, qui avec les années sont devenus des collaborateurs stables, je travaille assez souvent dans un « entre » : entre la Grèce et la France, le théâtre et les autres arts, le texte théâtral et la littérature, le corps et la musique…

 

Pupitre !

mar 12 nov à 18 h 30, La Solitude du promeneur de chiens de María Velasco

texte inédit, en espagnol, surtitré en français

 » Depuis ma fenêtre, je pense à l’inconsolable solitude du promeneur de chiens.
Je pense à la solitude masturbatoire du promeneur de chiens.
À la solitude pleine de puces du promeneur de chiens.
Je pense à une solitude qui, seule, se promène parmi les flâneurs.
Et se met à quatre pattes. »

mer 13 nov à 18 h 30, Augures de Chrystèle Khodr

en cours d’écriture, texte en arabe, surtitré en français
La pièce questionne l’activité théâtrale pendant une décennie de guerre au Liban (1980-1991) et le rapport des artistes à leur métier aujourd’hui.

texte : Efthimis Filippou
mise en scène : Argyro Chioti
avec : Evi Saoulidou, Efthimis Theou, Fidel Talamboukas
chœur : Evdoxia Androulidaki, Argyro Chioti, Eleni Vergeti, Georgina Christkioti, Matina Pergioudaki
assistant à la mise en scène : Antonis Antonopoulos
scénographie : Babis Chiotis
musique et didascalie des chants : Henri Kergomar
costumes : Christina Calbari
création lumières : Tasos Palaioroutas
collaboration artistique : Ariane Labed

production : Festival d’Athènes & Epidaure 2016 • co-production : VASISTAS theatre group • soutien à la création NEON, The J.F. CostopouloS Foundation