Nettoyer, purifier : le discours fasciste et ses avatars sécuritaires recourent volontiers à la métaphore de la « propreté » pour décrire leurs opérations. Ainsi, il y a quelques années, dans une Athènes au sommet de la crise économique, le slogan raciste « Clean up the city » portait les esprits à la recherche de boucs émissaires. Cette pièce est partie d’une question simple et matérielle : « Qui, en réalité, nettoie Athènes ? » Réponse : le plus souvent, des femmes migrantes. Elles sont à présent sur scène pour déplier, avec humour et colère, l’histoire de ce paradoxe.

Anestis Azas et Prodromos Tsinikoris

Nous avons commencé à collaborer en 2011 pour mettre en scène des narrations alternatives en utilisant principalement des pratiques du théâtre documentaire. Notre travail se concentre sur des questions sociales et politiques telles que la migration, les travailleurs pauvres, la privatisation, la dette et la montée de l’extrémisme de droite en Europe.
Ces dernières années, plusieurs pièces ont été programmées par des théâtres et des festivals importants en Europe.
Nous sommes directeurs artistiques de la scène expérimentale du Théâtre national d’Athènes depuis octobre 2015.
Notre pièce Clean City a débuté à l’Onassis Stegi en février 2016. Depuis, avec le soutien de l’Onassis Stegi, elle a voyagé dans plus de 30 lieux en Europe et ailleurs dont : Young Directors festival, Premières Karlsruhe (Strasbourg), Chantiers d’Europe (Paris), Theater Spektakel (Zurich), Festival Grec (Barcelone), Vidy Theatre (Lausanne), Teatros del Canal (Madrid).